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–––––– Diaporama

Le coin des "poètes" ...

 

Reçu le 04/05/06 par téléphone satellite

L'ECUME DES NUITS

C'était par une nuit où hurlent les démons

Le vent avait là-haut des rires de hyène

Les mats sauvagement balançaient leurs antennes

Et l'eau se levait en collines et monts

 

Le voilier vaillamment y plongeait son poitrail

En un instant noyé, il sortait écumant

Balayé d'océan mais s'appuyant au vent

Il creusait son sillage, allant vaille que vaille

 

Redressant ses naseaux vers l'infini des cieux

Il plongeait aux abysses et ses flancs et sa proue

Frappant de tout son corps les éléments furieux

Esquivant d'un côté et tendant l'autre joue

 

Il est sorti vainqueur de ce cruel enjeu

Car c'est un fier bateau et il a nom Vent Bleu ...

Le Commodore

 

Envoi anonyme (ou presque)

L'APPEL DU LARGE

Il fut un temps jadis où la mer m'appelait ...

Il fut un temps hélas où le vent m'abandonnait ...

 

Océan de rage, océan de feu, mais océan de vie,

Telle une onde infime devenant violente secousse

Lorsque le vent dans les haubans hurle et gémit

Et que la vague puissante, vers l'horizon me pousse.

 

Comme il est doux l'appel des sirènes

Chantant la gloire des marins au long cours

Entre dauphins, cétacés et autres murènes

De cette complainte, se nourissent mes jours.

 

Quel voyageur, ému devant tant de beauté

N'a pas, ne serait ce qu'un instant, rêvé

Une fois pour toute, les amarres larguer

Pour affronter les embruns de la liberté.

 

Il fut un temps jadis où la mer m'appelait ...

Il fut un temps hélas où le vent m'abandonnait ...

... Destin croisé d'un marin implorant la lame

... Qui m'incite à un peu plus de "vague à l'âme".

G.P.

 

 

Reçu le 04/05/06 par téléphone satellite

SONGERIE EN BATEAU

Encore un jour, encore un soir

d'eau et de sillage

Encore un soir, encore un jour

sans horizon

Un Vendredi sans Robinson et sans ile.

Au bas de l'horizon, la terre est démontée

Epars dans le sang bleu du rêve

Des chemins se sont perdus dans l'herbe.

Par dela les moissons et les calendriers,

Quelques oiseaux pourtant sont restés boire

Sur la margelle de la mémoire.

Maintenant,

Du bord de l'océan où j'ai dressé ma table,

Je cherche des pays semblables à l'enfance.

Au détour de jours creux comme des ruines,

J'ai découvert des iles

Qui respiraient,

Sous l'épaule chaude des marées,

Des montagnes aux jupons de soleil

qui moussaient comme vin de champagne.

Longue poursuite d'un vent

Qui bat dans les temps

Et jamais ne s'apaise,

Et des passagers

Sous les ponts incertains du futur ...

Georges Montané

 

 

Reçu le 12/02/06 par téléphone satellite

Partis de Tarrafal, mouillage du Cap Vert

Le soleil nous souriait, effaçant nos revers

Cette nuit du Seigneur, nous fut nuit de Sabat

Les furies de la mer lancèrent leurs coups bas

 

Artimon réduit, sa voile lacérée

A son 2ème ris, il a fallu la serrer

Les alizés portaient sur la mer agitée

Notre bateau filant en tangant sans giter

Nous dinames sereins de salade et saucisses

Et nous primes nos quarts sous les meilleurs hospices

............... Mais lecteur, le réel dépasse la fiction

 

Le pilote fut fou, empannant sans arrêt

Mélant dans son délire et cap fond et cap vrai

L'alternateur infirme dont les fils arrachés

Pendaient si tristement sur des boulons cachés

N'était d'aucun secours en cette sombre nuit

Peuplé de mille sons, de plaintes et de bruits

............... Mais lecteur, le réel dépasse l'affliction

 

Alors, pendant l'horreur de la profonde nuit

Toute lueur cessa : panne ou court-circuit ?

Heureux qui comme Ulysse ayant fait un beau voyage

Nous trouvames l'erreur après longtemps de rage

Un objet qui volait, heurtant notre tableau

L'avait mis pour un temps en position repos

 

Et sans cette énergie qu'on appelle électrique

Que faire en cette nuit? C'était bien là le hic

............... Mais lecteur, le réel dépasse l'affliction

 

Notre arbre gémissait, manquant d'alignement

Mais munis de courage ou bien d'acharnement

Tout fut reconnecté, vissé ou réparé

Et Vent Bleu un temps obligé à l'arrêt

S'élança de nouveau sur les gouffres amers

Ayant à l'aube enfin retrouvé ses repères

 

En courageux marins aux visages défaits

Nous visions l'horizon en prenant un café

............... Oui lecteur, le réel dépasse l'affliction

 

Terriens, que ce refrain ne vous remène

Car en ce jour nos voiles arisées

Nous poussent fort à 7 noeuds de moyenne

L'océan dompté n'a plus que risées ...

Poetus Anonymous

 

 

Heureux qui comme Vent Bleu

............... A fait un beau voyage

Son étrave pourfendant

............... Avec grâce l'océan déchainé

Et s'en est allé majestueux

............... Assaillir d'autres rivages

Au seul rythme du vent

............... Gloire donc, à nos 3 pieds nickelés

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